29 nov. 2014

La mode est une mauvaise maitresse

Parfois, le marché numismatique est déroutant. Je ne suis pas le seul à le dire. Sur son site, l'association Les Amis du franc (ADF) donne l'exemple d'une monnaie courante, la 1 F Semeuse de 1960, pratiquement inconnue à l'état neuf et cotant ainsi 450 euros (cote 2014), tandis qu'une pièce fréquente, la 2 F Semeuse 1991 dont le - petit - tirage de 2500 exemplaires a été distribué aux associations numismatiques à l'époque, cote presque le double (800 euros).
L'ADF attribue ce déséquilibre à l’état d'esprit des collectionneurs français qui préfèreraient acquérir une date qui leur manque, même en état médiocre, plutôt qu'une pièce commune dans un état quasi introuvable.
Je fais souvent, hélas !, le même constat. La faute, selon moi, à un manque de maturité découlant d'une méconnaissance du sujet. Selon Les Amis du franc, à l'effet de mode. Ce qui est la même chose : ceux qui suivent les modes sont généralement mal informés.
Or, s'il y a bien une chose qui se vérifie, c'est que les modes passent et que ceux qui y ont succombé aveuglément peuvent y laisser des plumes.
A l'inverse, ceux qui assument des choix inédits, qui sortent des sentiers battus, qui s’intéressent à des émissions que tout le monde néglige, ceux-là, le temps leur donne parfois raison.

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